Comme d’habitude adaptée par Thierry Cordier… THC is on my way !

La récente sortie en salles du film Cloclo et l’engouement envers l’infatigable Claude François, nous permettent de reparler d’un titre presque confidentiel en toute fin du dernier album de Thierry Cordier, une adaptation du titre « Comme d’habitude » qui compte plus de 70 versions.

Bien plus qu’une reprise, l’adaptation de cette chanson mythique se mêle dans l’univers de Thierry Cordier pour se faire une place dans son intérieur.

Pourquoi le choix de ce titre ? Pourquoi une reprise dans [MON INTERIEUR] ?
Le terme adaptation serait plus exacte… je voulais me prêter à cet exercice dans ce nouvel album, adapter une chanson à mon univers et pouvoir la vivre de l’intérieur comme si je l’avais moi même composée. Je n’ai pas pour habitude de jouer les chansons des autres, je n’en connais que quelques unes d’ailleurs que je serais capable de jouer en m’accompagnant à la guitare. J’ai cherché du côté de Bashung, Charlélie ou Dutronc et le défi d’une énième version de Comme d’habitude est venu à moi. J’ai testé le titre avec un fichier midi puis commencé à travailler les arrangements, à personnaliser l’ambiance, mémoriser le texte… me l’approprier. L’idée de traiter la chanson en duo comme une histoire de couple s’est imposée rapidement dans l’adaptation. J’avais en tête un film noir et blanc, comme des photos de Doisneau, matins parisiens gris, col relevé.\r\nIl a fallu un certain temps pour obtenir les autorisations des proches de Claude François et des éditions Warner Chapell pour produire le titre et le voir figurer dans [MON INTERIEUR].

Fan de Cloclo ? Toute une histoire
Enfant, j’achetais ses 45 tours d’occasion dans un café quand la personne venait ré-approvisionner le juke box et je guettais ses apparitions avec ses danseuses en regardant le Hit Parade d’André Torrent sur RTL Télévision. A 9 ans, j’ai gagné un concours de chant en colonie en interprétant « le Lundi au Soleil » accompagné de cinq jeunes clodettes. Je me rappelle m’être versé une bouteille d’eau en coulisse sur la tête juste avant de monter sur scène pour simuler la sueur et retirer ma chemise pour la jeter dans le public !

Ecoutez l’adaptation

Thierry Cordier : « La nouvelle scène est là »

Noir, c’est noir.

Bienvenue dans l’univers de Thierry Cordier, artiste incontournable de la scène longovicienne. Trente ans d’expérience ont fait de lui un multi-instrumentiste confirmé et surtout, un compositeur inspiré.

Sa musique est dans l’esprit de Bashung : une écriture à l’encre grasse, sur des feuilles de nuit blanche. « L’excitation des sens », résume Thierry.

En octobre, Thierry Cordier sera sur la compilation Longwy city rocker’s, avec son titre Longwy la nuit. Lancé par le centre social, le CD va réunir une quinzaine de groupes longoviciens. Thierry fera figure de parrain, avec d’autres cadors de la scène locale. « Je ne sais pas si on peut dire ça, corrige l’intéressé. Disons que ça me fait plaisir de voir des groupes émerger et d’apporter quelques conseils. »

Réseau d’artistes
Le principal attrait du projet saute aux yeux pour ce passionné de la vie locale : « Montrer le renouveau de la scène musicale à Longwy. » Revenu de Paris en 1987, Thierry a vu tous les groupes se succéder. « La scène longovicienne a connu des hauts et des bas. Mais depuis deux ans, il y a un élan incontestable, avec des groupes de qualité et une bonne communication entre artistes. »
De quoi rappeler les meilleures périodes pour la musique dans le Pays-Haut : « À la fin des années 80, il y avait une vraie scène aussi, évoque Thierry. Une association d’artistes avait même vu le jour. « Aspro Rock ». Les gens se souviennent encore du concert mythique dans les remparts… » Puis le souffle est retombé, malgré quelques formations phares des années 90, comme les Last Prophecy.

« Tout part du local du centre social »
«Le dynamisme dépend du local rock du centre social, souligne Thierry Cordier. Depuis trente ans, tout part de cette salle de répétition. En 78, quand j’étais au lycée, nos repèt’ étaient déjà là-haut… » Aujourd’hui, Thierry joue dans son studio. Entouré de guitares, de pianos et de tables de mixages, il a tout ce qu’il faut pour composer chez lui. «Je suis un type des studios, explique Thierry. J’aime les chansons abouties, je compose comme un mathématicien.»
Un travail et une qualité d’écriture qui se ressentent bien dans son dernier album, [Mon Intérieur]. « À Paris, j’ai puisé des influences variées. J’étais dans les studios où tous les groupes se croisaient. » Aujourd’hui, la façon de travailler est différente. Beaucoup de musiciens ont des studios chez eux et lancent de la musique à tour de bras sur internet. « Chacun a son Myspace, constate Thierry. La diffusion n’est plus réservée à une élite. »
Le revers est inévitable : les artistes ont plus de mal à sortir du lot, de cette « forêt » du web. D’où l’importance d’un projet comme la compilation Longwy city rocker’s. Le travail professionnel en amont assure une qualité et un esprit.
«Ça sera une photo de la scène longovicienne en 2011, explique Thierry. Ce qui est génial, c’est cette communication entre les groupes.»

Républicain Lorrain 19/08/2011

KR Home Studio, l’intérieur de Thierry Cordier

Keyboards Recording home-studio
Janvier 2011

Le velours habite la voix plus encore qu’il ne l’habille, la chaleur du feutre semble presque consumer les compos mêmes… c’est vrai qu’il est bien cet intérieur…. Mais il ne s’agit pas de l’intérieur, celui qui est équipé d’un canapé, non, celui-là, c’est l’Autre intérieur. Et on se sent si bien accueilli, dans le partage d’une intimité dont la douceur sait s’épicer d’arcs électriques et d’ironie (j’aime beaucoup ce morceau calme nommé « Secouez-moi »), qu’on y reste ! si bien, là, dans son FORT intérieur.

Olivia Clain

Nantes Poche, le mois de la musique au théâtre du Sphinx

C’est sur une bande-son et un « in the world of freedom » enchanteur que Thierry Cordier et ses trois musiciens ont fait leur entrée sur scène. Certes avec 30 minutes de retard…probable décalage horaire avec la région d’où ils viennent : Meurthe et Moselle.

Dans un univers pop rock, ils ont fait voyager le public avec leurs mélodies douces comme de la soie, dans un univers où le verbe est un plaisir