Thierry Cordier : « La nouvelle scène est là »

Noir, c’est noir.

Bienvenue dans l’univers de Thierry Cordier, artiste incontournable de la scène longovicienne. Trente ans d’expérience ont fait de lui un multi-instrumentiste confirmé et surtout, un compositeur inspiré.

Sa musique est dans l’esprit de Bashung : une écriture à l’encre grasse, sur des feuilles de nuit blanche. « L’excitation des sens », résume Thierry.

En octobre, Thierry Cordier sera sur la compilation Longwy city rocker’s, avec son titre Longwy la nuit. Lancé par le centre social, le CD va réunir une quinzaine de groupes longoviciens. Thierry fera figure de parrain, avec d’autres cadors de la scène locale. « Je ne sais pas si on peut dire ça, corrige l’intéressé. Disons que ça me fait plaisir de voir des groupes émerger et d’apporter quelques conseils. »

Réseau d’artistes
Le principal attrait du projet saute aux yeux pour ce passionné de la vie locale : « Montrer le renouveau de la scène musicale à Longwy. » Revenu de Paris en 1987, Thierry a vu tous les groupes se succéder. « La scène longovicienne a connu des hauts et des bas. Mais depuis deux ans, il y a un élan incontestable, avec des groupes de qualité et une bonne communication entre artistes. »
De quoi rappeler les meilleures périodes pour la musique dans le Pays-Haut : « À la fin des années 80, il y avait une vraie scène aussi, évoque Thierry. Une association d’artistes avait même vu le jour. « Aspro Rock ». Les gens se souviennent encore du concert mythique dans les remparts… » Puis le souffle est retombé, malgré quelques formations phares des années 90, comme les Last Prophecy.

« Tout part du local du centre social »
«Le dynamisme dépend du local rock du centre social, souligne Thierry Cordier. Depuis trente ans, tout part de cette salle de répétition. En 78, quand j’étais au lycée, nos repèt’ étaient déjà là-haut… » Aujourd’hui, Thierry joue dans son studio. Entouré de guitares, de pianos et de tables de mixages, il a tout ce qu’il faut pour composer chez lui. «Je suis un type des studios, explique Thierry. J’aime les chansons abouties, je compose comme un mathématicien.»
Un travail et une qualité d’écriture qui se ressentent bien dans son dernier album, [Mon Intérieur]. « À Paris, j’ai puisé des influences variées. J’étais dans les studios où tous les groupes se croisaient. » Aujourd’hui, la façon de travailler est différente. Beaucoup de musiciens ont des studios chez eux et lancent de la musique à tour de bras sur internet. « Chacun a son Myspace, constate Thierry. La diffusion n’est plus réservée à une élite. »
Le revers est inévitable : les artistes ont plus de mal à sortir du lot, de cette « forêt » du web. D’où l’importance d’un projet comme la compilation Longwy city rocker’s. Le travail professionnel en amont assure une qualité et un esprit.
«Ça sera une photo de la scène longovicienne en 2011, explique Thierry. Ce qui est génial, c’est cette communication entre les groupes.»

Républicain Lorrain 19/08/2011

KR Home Studio, l’intérieur de Thierry Cordier

Keyboards Recording home-studio
Janvier 2011

Le velours habite la voix plus encore qu’il ne l’habille, la chaleur du feutre semble presque consumer les compos mêmes… c’est vrai qu’il est bien cet intérieur…. Mais il ne s’agit pas de l’intérieur, celui qui est équipé d’un canapé, non, celui-là, c’est l’Autre intérieur. Et on se sent si bien accueilli, dans le partage d’une intimité dont la douceur sait s’épicer d’arcs électriques et d’ironie (j’aime beaucoup ce morceau calme nommé « Secouez-moi »), qu’on y reste ! si bien, là, dans son FORT intérieur.

Olivia Clain

Nantes Poche, le mois de la musique au théâtre du Sphinx

C’est sur une bande-son et un « in the world of freedom » enchanteur que Thierry Cordier et ses trois musiciens ont fait leur entrée sur scène. Certes avec 30 minutes de retard…probable décalage horaire avec la région d’où ils viennent : Meurthe et Moselle.

Dans un univers pop rock, ils ont fait voyager le public avec leurs mélodies douces comme de la soie, dans un univers où le verbe est un plaisir

MON INTERIEUR, histoire d’une production

Commencé en août 2003 en pleine canicule, la production de l’album « Mon intérieur » a débuté par les enregistrements des parties rythmiques chez Média Concept à Robelmont en Belgique.

Plusieurs musiciens sont alors passés dans le studio pour prises et riff : David Girardi (ex Tableau Noir) pour des drums sur Plus au Nord vais-je ? et Secouez Moi, Eddy Girardi riff guitare Plus au Nord vais-je ?, Eric Johaness (ex Running Shoes) guitare acoustique sur Mélanie, Patrice Motger (ex Gégène et les N – en photo) guitare sur S le soleil, Pierre Ughi (ex Running Shoes) à la basse et Samy Boucena aux violons et drums. La plus grande partie des titres de l’album a été couchée en numérique pendant deux mois. Les drums ont été enregistrés sur une batterie midi et retravaillés en production.

Retour dans le home studio de l’artiste pour le travail des arrangements claviers et samples avec Pierre Ughi, Samy Boucena et Pierre Lacchini aux synthés et piano qui formeront le noyau dur du groupe. A partir d\’octobre 2003, le groupe donnera une série de concerts dans l’Est puis en Loire Atlantique et Paris courant 2004.

Marc André Le Tourneux prend en main la réalisation de l\’album depuis son studio de Montréal (Canada), il viendra en France au printemps pour travailler avec le groupe et enregistrer quelques voix (ci-dessous avec JoL pour une session de choeur). En octobre 2004 sort un premier extrait du futur album écrit spécialement pour le livre « Littératures de Norvège » de Pierre Grouix aux éditions Scherzo avec les participations vocales d’Elisabeth Tangen et Laïla Thortveit. Il sera présenté au Cercle Norvégien de Paris.

Les échanges se poursuivent pendant l’hivers via internet entre la France et le Québec. Marc André Le Tourneux revient en France en avril pour une série de concerts à Nantes dans le cadre du mois de la chanson francophone. L’occasion de tester en live les titres réalisés en studio et procéder ensuite à quelques ajustements. Suite à cette mini tournée résidence, la quasi-totalité des voix et chœurs sont enregistrés par MALT dans le home studio de l’artiste.

La fin des enregistrements aura lieu en juin avec les trompettes de René Dagognet sur Longwy la Nuit et Secouez Moi. MALT finalise les arrangements de guitare et commence la phase de mixage.
Warner Chapell autorise l’édition de l’adaptation de Comme d’habitude dans l’album, Charlélie suit depuis New-York l’avancée de la production avec une oreille attentive. Il est à l’origine du titre [Mon Intérieur].

Le choix et l’ordre des titres sont arrêtés début 2006, l’album est prêt à être masterisé. Il le sera à Bruxelles en septembre par Uwe Teichert, la version définitive arrivera en octobre.
Début août commencent les prises de vues pour le visuel de l’album. Une série sera réalisée au Village des Vieux Métiers d’Azannes dans la Meuse gracieusement mis à disposition dans le cadre du projet. Une équipe composé de quatre graphistes et d’une photographe travaillent sur le visuel avec une fois de plus la participation amicale de Charlélie.

Studio Média Concept

Studio Média Concept avec Patrice Motger

Pierre Ughi (basse), Samy Boucena (violon) et Pierre Lacchini (piano), répétitions et arrangements

Marc André Le Tourneux et JoL Séance choeurs

René Dagognet au buggle pour Longwy La Nuit et Secouez Moi

Séance photo au Village des Vieux Métiers à Azannes

Version Charlélie